Après avoir étudié la structure géométrique des pierres j'ai décidé de m'intéresser aux paysages qu'elles habitent et qui les habitent. Les pierres sont les témoins de tous les changements dans le paysage, et ces changements les a ff ectent, très lentement. Puis leur changement d'état transforme aussi le paysage, c'est un cycle.
Souvent, mes dessins parlent d'arbres et de forêts. La forêt comme paysage originel qui, il y a douze mille ans, recouvrait toute l'Europe. Les arbres que je dessine aujourd'hui sont comme des fragments de ce paysage primaire. Ces grandes étendues de forêt, aujourd'hui disparues, évoquent une nostalgie, que je porte au fond de moi, d'un état du monde que nous n'avons pas connu.
Rappelons-nous alors qu'un horizon est aussi une «Couche du sol plus ou moins épaisse et sensiblement parallèle à la surface. » (www.larousse.fr)